Ariel Henry va au Kenya


Avec l’engagement de 120 millions de dollars par une douzaine de pays lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G-20 la semaine dernière, la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti avance à grands pas. Un pas important sera franchi cette semaine, avec la signature de l’accord de réciprocité entre le Premier ministre Ariel Henry et le Kenya. Alors que le processus de déploiement de cette mission suscite de l’espoir chez les Haïtiens, certains experts en sécurité restent perplexe quant à l’effectif prévu pour mener à bien cette mission. Ricardo Germain, spécialiste en relations internationales, a souligné que l’effectif de 5 000 policiers pour relever le défi sécuritaire d’Haïti pourrait s’avérer insuffisant. En effet, en additionnant les effectifs de la mission, de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées d’Haïti, cela ne sera peut-être pas suffisant pour résoudre la crise dans le pays, surtout face à des groupes criminels en posture de défense. Malgré cela, la résolution 2699 du Conseil de sécurité de l’ONU est perçue comme solide et consistante par les experts. En effet, elle fixe de manière détaillée et explicite les limites et responsabilités de la mission. Cette résolution est considérée comme l’une des meilleures pour Haïti, selon Ricardo Germain, car elle permet de comprendre qui sera responsable en cas de dérives des troupes présentes sur le terrain. Il est également important de noter que la résolution de la MINU présentée par l’ONU prévoit également une mission de maintien de la paix avec un effectif de 2 500 policiers et 2 000 militaires. Néanmoins, la mission de la MMSA se différencie de la MINU par son caractère non onusien, reposant sur une coopération entre plusieurs pays membres du G-20. Cette mission multinationale a pour objectif de soutenir la sécurité en Haïti, notamment en renforçant les capacités des institutions de sécurité et en luttant contre les groupes criminels. Cependant, la résolution précise également qu’elle devra travailler en étroite collaboration avec le gouvernement haïtien pour trouver des solutions durables à la crise. La situation en Haïti reste complexe, avec une instabilité politique et une augmentation de la violence, notamment due à l’insécurité alimentaire, l’extrême pauvreté et les gangsters armés. La Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité représente donc un espoir pour les Haïtiens qui aspirent à la paix et à la stabilité dans leur pays. En conclusion, la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité se rapproche de plus en plus de sa concrétisation avec la signature de l’accord de réciprocité entre le Premier ministre Ariel Henry et le Kenya. Malgré certaines réserves sur l’effectif prévu, la résolution 2699 est perçue comme solide et consistante par les experts en relations internationales. Espérons que cette mission sera un pas de plus vers un avenir plus pacifique pour Haïti.